Livre Exile : Le livre/Journal de Saavedro

De Mystpedia.

Ce livre est présent avec le jeu : Exile.


Tout me revient. Lentement. Qui suis-je ? Combien de temps suis-je resté piégé ici ? Une grande partie de ma mémoire est encore floue. Des périodes entières sont toujours masquées par la brume qui m'obscurcit l'esprit. Pourtant, en me concentrant, j'arrive à rassembler des souvenirs.

C'est le rêve qui a commencé à me rendre la mémoire.
J'étais couché dans les roseaux près de la défense. J'ignore depuis combien de temps je suis ici ou comment j'y suis arrivé. Je regarde fixement le ciel. Un homme apparaît en haut de la falaise. D'abord la tête, puis les épaules, et enfin le torse. Le soleil entoure son corps comme un halo. Je suis incapable de bouger. Je pense que la Mort a fini par venir pour moi.

L'homme se tient sur la falaise, tenant un livre. Il regarde le lagon, comme si quelque chose l'attristait. Je veux l'appeler, lui dire que c'est moi qu'il est venu chercher. Mais ma bouche est sèche. Je ne me souviens d'aucun mot. Et avant que je pense à me lever, il ouvre son livre. Il place la main sur la page, et il tombe en poussière.

J'ai cru avoir rêvé.

Ce n'est que plus tard - des heures ou des semaines plus tard, que j'ai trouvé son livre en haut de la falaise. Et quand je me suis penché pour le ramasser, il était réel.

La brume a tenté de temps à autre de m'envelopper, mais je me suis accroché à la réalité : je n'ai pas laissé la brume m'envahir l'esprit.


Le livre est sur le sol de la défense; son panneau tourbillonne et envoient des bras pareils à des tentacules qui veulent m'agripper. Je veux fermer les yeux, chasser ces illusions avant qu'elles ne m'entraînent dans la brume. Je ne veux pas que ces bras tourbillonnants me touchent.

Pourquoi ? Pourquoi ai-je si peur de ce livre ?

Je veux me souvenir. Je le dois. Je pense -

Je pense que cet homme doit être venu dans notre village. Il était plus jeune à l'époque. Grand, les cheveux foncés, il portait toujours ces mêmes robes brunes si étranges qui flottaient autour de lui. Il portait aussi un livre et il l'utilisait sans cesse. Il passait son temps à prendre des notes. Ses yeux sont masqués par d'épaisses lunettes, mais son visage est chaleureux et amical. Il me dit son nom. Il dit s'appeler Atrus.

À présent, je me souviens. Il s'appelle Atrus.
Atrus dit qu'il est venu de très loin dans notre village parce qu'il voulait en savoir plus sur l'Arbre. Il dit qu'il n'est ici que pour un moment. Il ne veut pas interrompre notre labeur sans fin. Il dit qu'il veut nous aider, si nous le lui permettons.

Oh, Tamra. Pourquoi l'avons-nous laissé faire ?

Continue à écrire, Saavedro. Prends note de tout.

Cet Atrus est resté des mois avec nous. Je lui ai appris à tailler les délicates racines de l'Arbre à Treille. Je lui ai appris à tresser les vieilles pousses avec les nouvelles afin de consolider les murs de nos maisons. Je lui ai enseigné les traditions du Tressage. Je lui ai expliqué comment nous maintenions l'Arbre à Treille en vie en soutenant les branches à l'aide des spores. Il veut apprendre tout ce que je sais. Il veut que Narayan survive. Je l'ai emmené à la faille, là où la mer tombe dans des gouffres. De la vapeur s'élève de la chute. Les spores sont prêtes à prendre leur envol. Nous restons dans la pénombre du crépuscule et nous regardons les spores prendre leur envol. Il dit qu'elles ressemblent à des perles dans le ciel. Il montre ensuite l'une des spores. Elle est plus petite que les autres, juste assez pour tenir dans la niche que nous avions tressée dans les branches le matin. Sa peau est d'un blanc laiteux, avec juste une infime touche de rose.

Atrus a alors dit qu'il pensait qu'elle devrait soutenir idéalement la chambre de notre nouvelle fille. Je me souviens d'avoir hoché la tête, puis j'ai pris ma flûte et j'en ai joué. Atrus se tenait à mes côtés, retenant son souffle pendant que ma chanson faisait s'approcher la spore creuse. Dès qu'elle a été assez proche, il a lancé son filet et l'a attrapée.

Voilà ce dont je me rappelle.

Voilà pourquoi j'ai dit qu'il pourrait m'envoyer ses fils.


Concentre-toi, Saavedro. Tu ne dois pas laisser la brume entrer et t'avaler. Je crois qu'il y a de longues périodes. Des jours. Peut-être des mois entiers où je ne me souviens plus de ce que j'ai fait. La brume qui m'entoure est si épaisse, que je la vois si je place ma main devant les yeux. J'ai beau forcer, rien ne tient.

Je crois que ses fils nous ont rendu visite deux fois sur Narayan.

La première fois, Atrus m'a demandé de les accueillir. Il m'a dit qu'ils arriveraient par le livre. Il m'a dit qu'ils ne comprendraient pas comment mes mots s'assemblent, mais qu'ils les utiliseraient pour ouvrir le bouclier. Narayan, dit-il, est l'endroit où leurs leçons s'assemblent. Narayan est la somme de ce qu'ils doivent apprendre.

Je me souviens. Tamra gravait un Masque d'Esprit dans l'Arbre le jour où les garçons sont arrivés. Elle m'a tiré par la manche pour attirer mon attention sur un vaisseau dans le ciel. Je suis surpris par l'apparente jeunesse des garçons. Ils ressemblent énormément à leur père. Et pourtant, ils sont différents. Ils sont plus impatients. Et ils sont furieux de ne pas être traités comme des hommes.

Je les emmène chez nous. Je leur dis que je vais leur apprendre à en prendre soin. Je leur dis qu'ensemble, nous aiderons l'Arbre à Treille à grandir. Ils me demandent pourquoi ils doivent travailler si dur. Ils me disent -

Mais non, Saavedro ! C'est bien plus tard. C'est après qu'Atrus les eut emmenés. Tu le sais, car quand tu les as vus dire ces choses, ils étaient plus âgés. Leurs visages étaient devenus anguleux et durs. Ils sont devenus des hommes, et ils ont quelque chose de sombre dans le regard.
Ils te disent qu'ils sont revenus pour soigner Narayan.

Sirrus. Et... Achénar.

Le mur est rouge, couvert de vapeurs et de branches semblables à des tentacules. Je vois leurs visages bouffis, riant de tout. Je me souviens de tous leurs mensonges. Je me souviens de ce qu'ils ont fait.

Ils m'ont emmené ici pour que j'y meure.

Je les ai suivi.

Les racines de l'Arbre à Treille sont noires d'avoir trop portées. Les spores flottaient dans la vapeur brûlante et éclataient. Personne n'était là pour guider les spores vers les branches. Personne n'attendait d'accomplir le Tressage rituel. Les combats avaient déchiré mon peuple.

Ils ne s'en souciaient pas.

Ils ne s'en souciaient pas.

Ils voulaient que Narayan meure.


J'y suis arrivé. J'ai employé son livre de liaison pour le suivre. J'ai placé la paume sur son panneau brillant et j'ai senti un chatouillement. Mon estomac s'est soudain contracté, comme si j'étais malade. Puis je suis tombé dans la page.

Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. Je le sais. Ça m'est arrivé la première fois que je suis arrivé ici. Quand j'ai suivi ses meurtriers de fils depuis Narayan. C'est arrivé quand j'ai utilisé ses livres cachés. Et c'est arrivé quand j'ai enfin ouvert la machine. Juste avant que la brume me dévore pour la première fois l'esprit.

Cette fois, la brume ne m'a pas trouvé. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais seul dans une pièce. Je me trouvais dans la maisons de ceux qui m'avaient trahi.

Je n'arrivais pas à bouger. J'avais peur. Je pensais qu'ils savaient que j'étais venu et qu'ils m'attendraient, comme ils avaient attendu dans cette défense. J'avais peur qu'ils me ligotent de nouveau, en attendant que les serpents venimeux me règlent mon compte.

Mais rien n'a rompu le silence. La maison entière était silencieuse. Et sans vraiment savoir ce que je faisais, j'ai commencé à chercher. Chaque pièce, chaque étage, chaque armoire. J'ai trouvé ses journaux, les journaux sans fin d'Atrus. J'ai trouvé le livre qui m'a ramené dans ce monde. Le monde pédagogique qu'il appelle J'nanin.
Oh, Tamra, mon amour. Combien de temps suis-je resté piégé ici ? Quelle part de ma vie a été dévorée par la brume ? Le visage que je vois se refléter dans le lagon, je ne m'en souviens même pas. Il est tellement plus vieux, tellement plus sauvage. Et pourtant, c'est moi. C'est Saavedro. Et je me souviens de ce qu'ils ont fait. Je me souviens qu'ils ont mené mon peuple à la mort.


Les souvenirs me reviennent trop vite. Ils se bousculent dans ma tête et m'emplissent de désespoir. Plus je pense que rien ne peut être fait, que personne ne peut vivre au-delà de ce bouclier, et plus vite la brume revient à la charge.

Je peux me perdre dans la brume.

Quand elle sera assez épaisse, je pourrais tout lâcher et être en sécurité.

Je peux commencer à oublier. Mais je ne peux pas oublier. Je dois me souvenir de tous les mensonges qu'ils ont racontés à mon peuple. Leur manipulation pour obtenir ce qu'ils voulaient ! Ils m'avaient dit qu'ils venaient réparer mon monde. Ils m'ont demandé d'organiser une assemblée avec les Anciens. Les livres qu'ils avaient emporté montraient d'autres mondes, des endroits superbes où les gens n'étaient pas contraints de travailler si dur pour survivre. Ils ont dit à mon peuple qu'Atrus avait écrit ces livres, qu'il avait écrit Narayan, mais qu'il avait rendu notre monde instable. Ils ont dit qu'il voulait que nous soyons les esclaves de l'Arbre. Ils m'ont, "Te souviens-tu, Saavedro ? Notre père a écrit ce monde pour nous enseigner, pour apprendre à ses fils ce qu'il ne fallait pas faire d'un Âge."

Je ne sais pas quoi dire. J'ignore comment ce pourrait être vrai. Mais pourquoi mentiraient-ils ? Pourquoi Atrus aurait-il menti ? Les mondes qu'ils nous montré dans ces Livres. Les Anciens ont refusé de les croire. Ils ont dit que nous ne pouvions pas abandonner l'Arbre. Pendant des milliers d'années, nous avons entretenu les racines de la Treille. Sans nos traditions, nous mourrions.

Je ne veux pas que nous mourions. Je ne veux pas ! Mais Sirrus et Achénar ont dit...

Ils ont dit qu'ils reviendraient, Saavedro. Tout comme Atrus te l'a dit un jour, lui aussi. Il a dit qu'il reviendrait, mais il ne l'a pas fait. Il ne l'a pas fait. Et il va payer.


Je suis revenu plusieurs fois à Tomahna. Je cherche des traces de ses fils. J'étais sûr qu'ils reviendraient auprès de leur père, mais tant de temps à passer. Tant de temps pour oublier mon peuple.
Qu'est-ce qui est arrivé, Atrus ? Bien à l'abri dans ta superbe nouvelle maison, profitant de la vie avec ta chère épouse et ta famille. As-tu été si occupé à concevoir de nouveaux mondes que tu avais oublié ceux que tu avais déjà créés ? Je dois être très prudent. Je ne dois pas les laisser apprendre que je suis libre. Je vais lire tous les journaux que je trouverai pour découvrir où ses cachent ses deux fils. Et quand j'aurai retrouvé les fils, quand j'aurai toute la famille ensemble, je leur ferai payer. Atrus et sa famille souffriront.

Ils souffriront comme j'ai souffert pendant des années.


Tout ceci est tellement clair maintenant. C'est si clair, à présent que la brume n'est plus là pour tout engloutir. Les jeunes gens du village qui ne voulaient pas écouter les Anciens. La manière dont ils se tenaient ensemble au fond de la pièce, la colère montant lentement en eux. "Pourquoi devrions-nous respecter vos règles, vieillards ?", hurlent-ils. Ils ne vous restent plus de vie à vivre ! Vous l'avez donnée à l'arbre il y a des années !

Tamra veut rentrer à la maison avec les enfants. Elle n'apprécie pas la manière dont les esprits s'échauffent. Elle me chuchote "Fais quelque chose, Saavedro." Dis-leur de cesser de crier et fais-les écouter. Dis-leur.

Quoi, mon amour ? Leur dire quoi ? Que leurs jeunes vies n'appartiennent pas qu'à eux ? Que notre peuple est né pour être l'esclave de notre monde ?

Sirrus et Achénar voient la confusion qu'ils suscitent. Je les vois observer les visages, mesurer quels hommes sont les plus mécontents. Plus tard, ils les rencontreront en cachette. Ils inciteront les mécontents à boycotter nos rituels. Ils exploiteront leur jeunesse et leur insatisfaction. Les jeunes hommes commenceront à former des bandes. Ils rejetteront nos traditions, s'insurgeront contre les Anciens et suivront les frères. Les émeutes commenceront et l'Arbre sera négligé.

Oh, Tamra. Tout ceci est si clair maintenant. Comment n'ai-je pas pu le voir à ce moment ? Tous ces mensonges que les frères ont racontés. Tout ce qu'ils ont pu chuchoter pour gagner du pouvoir. Et quand notre monde a commencé à s'effondrer autour de nous, pourquoi n'ai-je pas vu que Sirrus et Achénar n'en avaient cure ? Ils n'ont jamais cru à la vérité sur laquelle reposaient nos traditions. Ils n'ont jamais compris nos tâches. Ils savaient simplement qu'il était temps de partir.

Et quand ils sont partis, ils ont laissé leur livre de liaison, sachant que je l'emploierais pour les pourchasser. Ils m'ont attiré dans ce monde, ils m'ont ligoté puis m'ont laissé y mourir.

Parce que je ne les ai pas arrêté quand j'aurai dû.


Sirrus et Achénar ne sont pas à Tomahna. Chaque jour, j’en suis de plus en plus sûr. Les fils d'Atrus ne sont pas ici.

Que s'est-il passé, Atrus ? T'es-tu lassé d'eux comme tu t'es lassé de Narayan ? Les as-tu abandonnés comme tu as abandonné mon peuple derrière ton bouclier ?

Peu importe. Je peux toujours me venger de leur père. Maintenant que je ne suis plus coincé sur J'nanin, je peux venger tous les morts de mon monde. J'ai déjà réouvert ses autres livres. J'ai commencé à apporter des modifications à ces mondes, en employant ses leçons contre lui. Il me reste encore beaucoup de travail, mais je finirai par l'attirer dans cette défense. Je trouverai le moyen de le forcer à me suivre jusqu'ici depuis Tomahna.

Pour l'instant, je vais me concentrer sur l'Orbital. Ce n'est pas une partie naturelle de ce monde. La matière qui le crée ne ressemble à rien que je connaisse. Elle me rappelle vaguement le bouclier. Et si c'est la même matière, il est impossible de l'endommager. Je pourrais peut-être endommager les autres appareils.


J'ai profané le poème qu'il avait placé dans les colonnes. Je n'ai pas supporté de voir l'art de Narayan dans ces mondes. Je pense pouvoir employé la sève pour couvrir le second mais j'ignore ce que je peux faire pour l'île. J'ignore comment modifier le courant ? Je pourrais peut-être amener quelques-unes de ces étranges pierres flottantes d'Amatéria ? La structure moléculaire des roches de cet Âge lui font attirer et repousser d'autres pierres de manière assez considérable. Si j'en introduis un peu dans le sol de l'île, elle agira peut-être juste assez pour endommager le dernier poème. Je vais devoir effectuer quelques expériences.


Ça ne va pas assez vite ! Chaque minute que je passe à fouiller sa maison, je risque d'être découvert par quelqu'un. Je pourrais ramener ses journaux à la défense, mais je crains qu'il ne remarque leur disparition. J'ai déjà peur de ce qu’il sait.

De ce que son épouse pourrait savoir.

La dernière fois, elle m'a presque attrapé. Je m'étais directement relié dans la pièce du soleil. J'ai marché vers son bureau quand j'ai entendu des pas dans le couloir. Elle parlait avec quelqu'un. Elle riait. Et pendant un instant qui m'a fendu le coeur, j'ai pensé que c'était Tamra.

Je me suis ensuite souvenu que ma Tamra était morte. Je l'ai laissée mourir quand je suis parti à la poursuite des frères. Je lui ai dit d'aller au récif, d'emmener nos deux filles et de s'y cacher. J'ai pris le pendentif qu'elle m'avait offert pour me souvenir d'elle, puis je lui ai dit : Bon sang, Tamra ! Je t'ai dit que tout irait bien. Pendant des années, j'ai prié que mes mots aient été vrais. Que tu avais réussi à atteindre le récif. Que tu t'occupais à soigner les racines malades de la Treille.
Par le Tissage, Tamra, j'ai tant prié !

Jusqu'à ce que j'ouvre sa machine.

J'ai vu Narayan à travers son bouclier.

Et même si la barrière m'a maintenu à l'intérieur, j'ai su. J'ai su que l'Arbre à Treille était mort. Narayan ne peut pas survivre sans l'Arbre.

Il ne peut y avoir personne de vivant au-delà de ce bouclier.

Dans la maison d'Atrus, sachant que ma femme et mes enfants étaient morts, j'ai de nouveau senti la brume m'envahir. Et bien que j’aie voulu m'abandonner à elle, j'en ai été incapable. Je ne pouvais pas laisser la femme d'Atrus me trouver ici. J'ai réussi à passer à travers la brume. Je me suis rendu dans le bureau et j'ai trouvé le livre qui me ramènerait à J'nanin. Il était là où je l'avais laissé, là où ils ne l'auraient pas vu tomber. J'ai placé la min sur le panneau. J'ai entendu la porte derrière moi s'ouvrir. Et puis le bureau a disparu.

Elle a failli me voir. Je le sais. C'est passé bien trop près cette fois. Si le livre n'avait pas été là où je l'avais laissé -

La prochaine fois, j'emporterai un livre d'un de ses autres Âges. Juste au cas où ça se reproduirait.


Mes tentatives de créer un hybride carnivore n'ont eu que peu de succès. Je pensais mieux progresser que ça, mais la vie qui croit dans la forêt est différente des plantes de Narayan. Elle est bien plus tenace, moins tolérantes des greffes. Je pourrais peut-être tenter de combiner des espèces du marais ?


Non !! Ça ne peut pas être vrai ! Ses journaux doivent mentir !
Il prétend les avoir ramenés. Il dit avoir rendu une nouvelle vie à ses frères D'ni. Mais comment ? Comment un homme pourrait-il avoir un tel pouvoir ? Comment les écritures d'un homme pourraient-elles raviver un monde mort ?

Je ne sais pas ce que cela signifie. Par tout ce qui est sacré, Tamra, qu'est-ce que ça peut vouloir dire ?


Ça ne change rien à rien. Je peux toujours continuer mes projets. Je peux toujours tenter de venger mon peuple. Je ferai souffrir mes ennemis.

Par le Tissage, Tamra.

Ça change absolument tout.


La caverne est presque prête. Pendant des semaines, je l'ai polie, frottant les fissures pour obtenir une surface lisse. Je n'ai pas dormi beaucoup ces dernières semaines. Je ne craignais de ne plus me réveiller. Mais si je peux lui faire voir tout ce qui s'est passé, lui montrer la douleur que sa famille a provoquée, le jeu en vaudra la chandelle. Demain, je commencerai à mélanger les peintures.


J'ai trouvé la manière de reprogrammer sa machine à numériser. Je devrai prélever les pièces d'un autre mécanisme de la défense, mais je pense que les engrenages que je laisserai pourront être utilisés manuellement. La peinture finale est presque prête. Il n'a pas été facile de travailler dans la chaleur, mais il doit voir tout ce qui s'est passé. S'il suit les instructions que je lui ai laissé, il ressentira toute ma douleur.

Si ce n'est pas le cas, nous mourrons peut-être tous les deux.


C'est terminé. Tout est prêt pour l'arrivée d'Atrus. Cette nuit, je dormirai parmi les fantômes. Demain, je retournerai à Tomahna Quand je m'en irai, j'emporterai son Livre.

Que les esprits de mon peuple me guident dans mon entreprise.

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